RÉSISTANCE ET MÉMOIRE
À la poursuite du maquis des «Imprudents»
Une enquête sur scène présentée par Olivier Bertrand
Partie 1
Partie 2
Partie 3disponible le 6 décembre
La quête: qui est le résistant inconnu?
Un massacre oublié de la Seconde Guerre mondiale se déroule le 3 mars 1944 dans un hameau ardéchois. Il y avait 15 habitants. 16 corps sont retrouvés. Qui est cet inconnu? Le journaliste Olivier Bertrand part à la recherche de son identité.
Chaque année, le village Labastide-de-Virac commémore ses martyrs. Le maire énumère les noms des habitants massacrés par les SS le 3 mars 1944. L’assemblée répond « mort pour la France ». Pendant longtemps, quand le maire terminait par  « un inconnu », le journaliste Olivier Bertrand avait du mal à retenir ses larmes.

«Il y a quelques années, je me suis décidé à enquêter pour essayer de découvrir l'identité de ce jeune homme. Pour être honnête je n'y croyais pas beaucoup, près de 75 ans après sa mort», explique t-il. Son enquête le mène à un maquis de résistants: Bir-Hakeim.

Il suit leurs traces au cours d’un «road trip» historique, d’archives départementales en archives départementales. Il découvre leur vie quotidienne. Depuis une bergerie de l’Aveyron, ils montent les couleurs, s'entraînent à présenter les armes, se baignent comme le feraient des scouts. Puis il y a les premiers combats, la fuite, les vols d’armes, l’enlèvements de deux commissaires… Ces jeunes se cachent peu, ils sont intrépides, ils sont « imprudents ».

Jean Brusson est le dernier survivant des débuts de Bir-Hakeim. Du haut de ses 98 ans, il raconte face au public comment il s’est engagé, les secours apportés à un blessé. Quand on lui demande s' il se souvient de l’hymne de Bir-Hakeim, il rigole. Oui, il s'en souvient.

L’inconnu était un résistant de Bir-Hakeim. Il a protégé la fuite du maquis face aux Allemands. Son surnom était Grand-père. Son nom Desandre. Il manque encore des pièces au puzzle.

C'est à découvrir lors de la publication de la seconde partie «La révélation: l’accueil de l’histoire de grand-père», le 22 mars.
L’équipe de Mediavivant

Pour aller plus loin :

Road-trip et archives
Comment travaille un journaliste quand il décide de raconter l'épopée d'un maquis itinérant ? Pour le livre Les Imprudents l'idée était de visiter tous les villages où était passé Bir-Hakeim pour rechercher des témoins et des documents, tout en explorant les archives départementales de la Haute-Garonne puis de l'Aveyron, des Pyrénées orientales, de l'Hérault, du Gard, de l'Ardèche, de la Lozère, les Archives nationales, le Service historique de la Défense et les archives de la Justice militaire.

Mais que cherche-t-on et comment aux archives, quand on veut retracer l'histoire d'un mouvement clandestin tout en racontant la vie quotidienne dans les villages pendant la guerre ? Pour ce qui concerne le maquis, il a fallu fouiller systématiquement les dossiers des services de police ou de gendarmerie, les dossiers des renseignements généraux, les archives des directeurs de cabinet des préfets (etc.). Un exemple : aux archives départementales de la Haute-Garonne à Toulouse se trouvait l'arrestation en octobre 1943 d'un jeune homme qui reconnaissait appartenir à un groupe clandestin. Il donnait l'adresse de sa planque parce qu'elle a été abandonnée deux mois plus tôt. Or il s'agissait du hameau qui avait caché le premier maquis de de Bir-Hakeim. C'est comme une pêche avec des filets très larges, il faut examiner tout ce qui remonte, rejeter ce qui n’est pas essentiel. C'est fastidieux mais de temps en temps vous remontez des perles.

Pour raconter la vie quotidienne dans les villages, l'idée était de plonger dans les rapports que les services décentralisés de l'État faisaient chaque mois aux préfets, dans les compte-rendus hebdomadaires des renseignements généraux, les courriers des maires à la préfecture etc.

Un travail chronophage car une partie des dossiers épluchés ne concernent pas votre enquête, mais pourtant ils vous captent, vous captivent, avec d'autres histoires, que vous auriez envie de raconter.
Bir-Hakeim, le maquis très indépendant
Le nom de Bir-Hakeim n'est choisi par les jeunes résistants qu'en août 1943 en hommage à la première bataille de juin 1942 dans le désert de Libye. Bien que fondé par un communiste, Jean Capel, le groupe est affilié à l'armée secrète gaulliste. Le projet étant de former des jeunes cadres capables d'encadrer les maquis armés, il est principalement constitué d'un maquis école qui comptera jusqu'à 80 membres. Les entraînements devaient au départ se dérouler par stages de trois semaines, mais assez rapidement la totalité du maquis Bir-Hakeim est restée regroupée, notamment parce qu'il comptait un grand nombre de réfractaires, qu'il fallait loger et nourrir. Cela le rendait très visible. Deux groupes francs (indépendants), l'un basé à Toulouse, l'autre à Montpellier, étaient chargés du ravitaillement.

Bir-Hakeim dépend de l'Armée secrète gaulliste, mais il est très indépendant. Très vite Jean Capel parvient à court-circuiter les hiérarchies locales en nouant des contacts avec des proches du Général de Gaulle. Sur le terrain les rivalités sont fortes avec les maquis locaux, notamment communistes. Bir-Hakeim est soupçonné d'être très soutenu par Londres – ce qui est injuste, le maquis n'a jamais disposé d'un seul parachutage, ses armes et ses véhicules étaient dérobés à la police, l'armée d'armistice ou les Allemands. Et parce que la culture maquisarde cévenole, héritée des camisards, était à l'opposé de la stratégie de Bir-Hakeim. En Lozère on se fond dans la population, on mène les coups loin des villages, on évite de rester rassemblés pour ne pas être trop voyant. Bir-Hakeim au contraire assumait de vivre en groupe et de mener des coups spectaculaires pour insécuriser Allemands et collaborateurs.

La fin de Bir-Hakeim est tragique. Le dimanche 28 mai 1944, 34 hommes sont tués au combat dans un hameau de Lozère, 27 autres se rendent contre la promesse d'être faits prisonniers de guerre. Ils seront torturés toute une nuit à Mende par la Gestapo avant d'être fusillés au matin à l'écart de la ville.
La division Hohenstaufen
La division Hohenstaufen, qui a décimé le hameau des Crottes du village Labastide-de-Virac, est une division SS de combat créée un an plus tôt par les Allemands. La plupart de ses hommes ont auparavant combattu sur le front russe et son commandant en mars 1944, le général Bittrich, avait auparavant commandé la division Das Reich (qui sera responsable du massacre d'Oradour-sur-Glane). De février à mars 1944 la division est installée autour de Nîmes, elle s'entraîne pour se préparer à un éventuel débarquement allemand en Provence. Hohenstaufen quitte mi-mars 1944 la région de Nîmes pour rejoindre le front russe, avant de faire demi-tour en juin pour aller combattre en Normandie après le Débarquement.

Bittrich affirmera à son procès, en juin 1953, qu'il n'a pas commandé les tueries cévenoles et le massacre des Crottes. Il était absent de la région ces jours-là, avait laissé le commandant à son second et l'instruction ainsi que le procès tendent plutôt à accréditer sa version. Il sera condamné à cinq ans de réclusion (couverts par la préventive). Il finira sa vie en Allemagne. Nourri par les services sociaux mais président, jusqu’au bout, de l’Association d’entraide des anciens SS de la région.
Les réactions face à une mémoire en mouvement
L’ouvrage “Les Imprudents” est publié mais l’histoire se poursuit. L’enquête provoque des réactions, de nouvelles portes s’ouvrent, la mémoire est réinterrogée.
Il y a d’abord ces histoires personnelles, familiales, que le livre d’Olivier Bertrand fait ressurgir. Le lecteur souhaite les partager avec le journaliste. Puis l’enquête s’enrichit. De nouvelles informations nourrissent la mémoire des événements et de nouveaux personnages prennent corps.

Carmen Mateo par exemple, décrite comme simple serveuse dans “Les Imprudents”. Le président de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) apprend au journaliste qu’elle était aussi une résistante.

Un récit aux informations vérifiées, recoupées va aussi bousculer certaines certitudes, provoquer la critique voire la réprobation. Ce professeur d’histoire arc-bouté sur une mémoire figée de la résistance, tente d’interdire la venue du journaliste et de l’ancien résistant Jean Brusson dans un lycée et une société savante de Mende. La raison: le titre même du livre. «Nier l'imprudence de Bir-Hakeim, c'est comme nier l'engagement de ces jeunes gens, qui avaient l'imprudence de la jeunesse» rétorque Olivier Bertrand.

Le journaliste assume être «un passeur, d'une mémoire collective, qui doit toujours être réinterrogée

L’intégralité de l’enquête est à découvrir en vidéo  le 5 avril.
L’équipe de Mediavivant

Pour aller plus loin :

Le fils du boulanger
Souvent la présentation du livre Les Imprudents libère des confidences. Dans les librairies, une femme ou un homme traîne un peu à la fin, attend que l'auteur soit seul, puis s'approche, pour délivrer un secret lié à la guerre. Un jour par exemple dans la Drôme, un très vieux monsieur venait d'acheter le livre et voulait le faire signer, mais c'était un prétexte pour parler. Une fois que les autres lecteurs se sont éloignés, il a tendu l'ouvrage, et a commencé à parler, d'une voix extrêmement émue, légèrement tremblante.

Son père était boulanger et il cachait deux résistants dans sa boulangerie. Un soir, on vient prévenir en hâte : les Allemands fouillent le quartier à la recherche de maquisards. Le père hésite puis fait entrer les deux hommes dans son four à pain. Ils rampent au fond et il les cache avec des fagots, puis effectivement on frappe à la porte. Il faut ouvrir, des policiers allemands entrent, rassemblent la famille dans la boulangerie, près du four, l'un d'eux les gardent pendant que les autres fouillent toute la maison, puis ils reviennent, interrogent longuement le père de famille. «J'étais à côté de mes parents, disait le vieil homme, et j'étais sûr que l'un des résistants allait éternuer dans le four plein de suie. Je savais qu'ils nous tueraient, ou qu'ils emporteraient mes parents.»

Dans la librairie le vieil homme a marqué un silence puis il a ajouté : «Après la guerre nous n'en avons jamais reparlé. C'était complètement enfoui. C'est la première fois que je reparle de cela».

O.B
« L'auteur prétend faire œuvre d'historien »
À la publication du livre “Les Imprudents”, un réseau de professeurs d'histoire-géographie, souvent en retraite, tous proches d'associations d'amis de la Résistance, s'est offusqué de la publication d'un tel ouvrage, en raison notamment de son titre. Pour eux, il s'agissait d'une remise en cause de la Résistance. Ils ne faisaient pas la distinction entre l'imprudence inhérente à l'engagement en temps de guerre et celle parfois gratuite liée à la jeunesse et à la fougue insouciante de Bir-Hakeim. Ils défendaient une histoire très pure de la Résistance. Une histoire figée, statufiée à la sortie de la guerre. Imperméable aux nuances que le temps permet en nous décollant de l'évènement.

Sans doute refusaient-ils aussi qu'un journaliste explore à sa façon l'Histoire, en faisant parler des témoins encore en vie, en utilisant des documents que l'on ne trouve pas aux archives. La plupart avaient passé leur vie à transmettre une synthèse des travaux réalisés notamment par des historiens-résistants, sans jamais réinterroger ce qui avait été cristallisé au sortir de la guerre. «L'auteur prétend faire œuvre d'historien», regrettait l'un d'eux.

Les Archives départementales de la Lozère ont organisé le 26 novembre 2019 un débat (filmé et mis en ligne par les AD34) pour tenter de crever l'abcès, libérer la parole. Au terme d'échanges intéressants sur les méthodes comparées de l'historien•ne, de l'archiviste et du journaliste, la présidente départementale de l'Association nationale des anciens combattants et ami•es de la résistance s'est exprimée longuement sur ce qui avait heurté son association à la lecture de ce livre.

Elle reprochait d'insister sur l'imprudence, indissociable selon elle de l'engagement. Puis Patrick Cabanel, directeur d'études à l'École pratique des hautes études et historien, dont la parole fait autorité dans les Cévennes, a pris le micro à son tour. Pour dire que chacun, chacune, est aussi légitime à interroger l'histoire, et pour confirmer que tous les maquis des Cévennes avaient été frappés par ce groupe de Bir-Hakeim, qui «fascinait les jeunes», mais qui était beaucoup «trop imprudent».

O.B
Sur la route avec Jean Brusson
Jean Brusson a longtemps refoulé toute l'histoire du maquis Bir-Hakeim. Il n'en parlait jamais, n'y pensait presque plus. Après s'être plongé dans sa mémoire et ses archives pour contribuer à l'enquête sur le maquis, il continue désormais de transmettre, en compagnie de l'auteur des Imprudents, devant des lycéens notamment.

À chaque fois, la conférence commence avec la projection du portrait de Jean Brusson à 17 ans. À l'âge des lycéens qui lui font face. Une façon de leur permettre de s’identifier, de mieux accéder à la parole de ce vieil homme qui leur parle de Résistance alors qu'il était lycéen comme eux, qu'il s'est engagé à leur âge.

À la fin de ces interventions, Jean Brusson se retrouve systématiquement entouré de ces jeunes gens qui ont encore des questions, qui semblent vouloir prolonger l'échange avec cet homme plein de vie et de curiosité, d'ouverture, à 98 ans. Souvent, il leur dit qu'il espère qu'ils n'auront jamais à faire cette expérience, mais qu'il ne doute pas d'eux, qu'il ne doute pas que la plupart s'engageront.O.B
La révélation: l’accueil de l’histoire de grand-père
De son “inconnu”, Olivier Bertrand ne connaît que deux choses: son pseudonyme de résistant “Grand-père”, et son nom de famille “Desandre”. Un début d’état civil, mais qui ne révèle pas qui est l’homme caché derrière.
Le journaliste a presque terminé son article quand il ouvre une dernière porte, traque une dernière piste. C’est le Service historique de la Défense, au Fort de Vincennes, qui lui fournit la dernière pièce du puzzle.

Ce « Grand-père » de 20 ans a soudain un visage, «un air d’étudiant sage, les pommettes un peu hautes», décrit Olivier Bertrand. Le dossier de l’armée lui révèle son prénom: René Auguste, et grave pour l’éternité, en lettres d’imprimerie, son appartenance au «maquis Bir-Hakeim» et son destin tragique: «mort au mas de Serret».

Il nous raconte aussi qui était la famille de ce jeune homme et sa réputation, «un homme exemplaire», et enfin la quête vaine de la famille de cet «nconnu» pour le retrouver.Cette découverte, Olivier Bertrand l’a partagée avec tout un village, un soir d’hiver, à la veille de la commémoration de la tuerie. Un moment d’émotion, et de recueillement intense qu’il nous fait revivre sur scène.

Une séquence aussi qui va en ouvrir d’autres: après cette première révélation, les langues se délient.

Troisième et dernière partie à découvrir le 5 avril.
L’équipe de Mediavivant

Pour aller plus loin :

Indices et fausses pistes
Pour partir à la recherche de l'inconnu des Crottes, prétexte de l'enquête, il n'y avait d'abord qu'un pseudonyme, “Grand-Père“, et un mouchoir brodé retrouvé dans sa poche avec les initiales J.P. Quelques mois plus tard, la découverte des mémoires de Christian de Roquemaurel apporte un nouvel élément. Le lieutenant qui dirigeait le maquis Bir-Hakeim, raconte un combat en Ardèche à l'issue duquel “Grand-Père“ a été mortellement touché. Il ajoute un élément clé, le nom de famille du garçon, Desandre, et une fausse piste : il parle du héros comme d'un «jeune Normand», ce qui conduira l'enquêteur à fouiller pendant des semaines les registres d'état-civil de Seine-Maritime.

La lecture d'un discours prononcé à la fin de la guerre apporte ensuite un élément décisif : le jeune héro, disparu en tirant pour sauver ses camarades, est de nouveau évoqué, mais cette fois-ci l'auteur du discours l'appelle Julien, ce sera une nouvelle fausse piste, mais il situe ses origines familiales à Levallois-Perret à côté de Paris. Les contacts avec les services de l'état-civil de la ville ne donnent rien, parce que les fonctionnaires ont recherché un «Julien Desandre». Idem dans les dossiers d'anciens résistants homologués FFI.

C'est finalement un message laissé en désespoir de cause sur un forum de généalogie qui amènera la clé. Une jeune femme, touchée par l'histoire de ce jeune homme inconnu, se plonge dans des recherches, et finit par dénicher un René Auguste Desandre né en 1923 non à Levallois (où vivait en revanche sa famille) mais dans le Ve arrondissement à Paris. Le Service historique de Vincennes conservait effectivement les dossiers d'un René et d'un René Auguste Desandre. Tous deux renvoient en réalité au même homme : l'inconnu qui reposait au cimetière de Labastide-de-Virac.
Un ouvrier parisien
La famille de René Auguste Desandre venait du Piémont, de la région d'Aoste. Le père était taxi, la mère ménagère à Levallois, où ils vivaient. Après un premier fils appelé René mais mort à la naissance, ils ont eu une fille, Odette Ida, puis est arrivé en 1923 René Auguste, naturalisé français en 1931. Le garçon était ouvrier outilleur à Paris, il avait commencé à travailler à 17 ans, et quand il a eu 20 ans il a refusé le Service du travail obligatoire en Allemagne (le STO).

Il est devenu réfractaire, a pris la fuite en avril 1943, s'est retrouvé dans l'Hérault, ouvrier agricole dans une ferme, avant de rejoindre Bir-Hakeim sur le plateau de Douch au-dessus de Lamalou-les-Bains au début du mois de septembre 1943. Quelques jours avant le premier combat du maquis. Il est ensuite devenu “chef de sixaine“ en décembre 1943, en arrivant dans les Cévennes. Puis sergent-chef le 5 février 1944, trois semaines avant sa mort.

Dans les rapports retrouvés dans son dossier d'homologation FFI, le lieutenant de Roquemaurel, qui le dirigeait, indique que René Auguste Desandre avait participé à «de nombreuses opérations de récupération et de destruction de matériel ennemi» et qu'il faisait preuve «d’un esprit de dévouement et d’abnégation». Roquemaurel raconte les circonstances de sa mort : «Il a refusé de se replier et a continué seul à protéger, malgré ses blessures, le repli de ses hommes» avant d'être «porté disparu à ce combat». Il est mort, conclut le lieutenant, « en laissant à ses camarades l’exemple d’un sacrifice sans limite ».

Le père de René Auguste est mort en 1959, quinze ans après son fils. Il a passé la fin de sa vie à rechercher le corps de son garçon. On lui avait assuré qu'après le combat mortel les Allemands l'avaient emporté. Il n'est donc jamais venu à Labastide-de-Virac, où il aurait trouvé la tombe d'un jeune inconnu, retrouvé à l'endroit où son fils avait été touché. (1933)
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